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Va, cours, vole et cr​è​ve

by Amara

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1.
Il n'y avait plus personne ou à peine ; Quelques passants louches se faisaient des histoires, le roi des mouches dansait sur la Seine. Tu n'as jamais vraiment voulu le voir ... Il avait plu pour la cent millionième fois, comme s'il était tombé du pavé sur les pierres ; Le trottoir tordu s'était écroulé sous son poids. Tu n'as jamais vraiment voulu savoir comment je traîne... Il y a des brumes là où plus personne ne va, on voit danser sur l'eau des millions de miroirs. Les voies sont rouges, mais on ne voit rien dans le noir; Tu n'as jamais vraiment voulu me croire ... Il n'y avait plus d'autre âme que la mienne, à l'heure où rien ne bouge sur le long tapinoire; Le roi des mouches est allé retrouver sa reine. Tu n'as jamais vraiment voulu savoir Comment je traîne ...
2.
Le silence 04:47
Le silence est dehors, plus fort que les rêves ; Ceux qui cherchaient de l'or n'ont trouvé que la fièvre. Le silence est dehors, cousu sur tes lèvres ; Il vient chercher le corps qu'on a retrouvé sur la grève. Va, cours, vole et crève. Va, cours, vole et crève... Le silence est encore plus dense que la brume, plus dense que l'encre noire où venait se noyer la lune. Le silence c'est encore posé sur tes lèvres ; Il tutoyait l'aurore avant qu'un nouveau jour se lève. Va, cours, vole et crève. Va, cours, vole et crève... Le silence est dehors ; la nuit s'achève... Toi qui cherchais de l'or, c'est foutu pour tes lèvres. Le silence c'est de l'or, il donne la fièvre ; Ceux qui cherchaient dehors n'ont trouvé que des rêves... Va, cours, vole et crève. Va, cours, vole et crève... Va, cours, vole et crève. Vole et crève... Crève...
3.
Dis-moi d'où tu viens, que je me souvienne. Dis-moi si c'est loin la veille. Avait-on des liens pour s'y attacher ? Est-ce que la chaîne qui nous retient avait pu lâcher ? Disons qu'on est bien ; Pourquoi s'échapper, si tout ici nous appartient, jardins et palais ? On pourrait les voir du haut des sommets, et pour autant qu'on peut y croire, fallait-il y aller ? Toi et moi, ou attendre que le vent se lève, des fois que le vent attende nos rêves, des mois, attendre que le vent se souvienne de toi, et que le vent te soulève... Dis-moi où tu vas, que je te retienne... Si aujourd'hui c'était déjà la veille... Toi et moi, attendons que le vent se lève, que le vent attende nos rêves, que le vent se souvienne, que le vent se souvienne, que le vent se souvienne, et que le vent te soulève...
4.
Il semble qu'elle se répète un peu trop l'histoire, c'est qu'à force elle en devient pénible. La conscience et la bête avancent dans le noir pour prendre toujours la même cible. Les plus prudents d'entre nous sont déjà partis... Moi... J'habite ici. Regarde comme elle se dresse bien droit dans ses bottes, la honte qui jaillit du fond des bouches sales, celle-là même qui sonne en moi la révolte ; Insoumis je serai aux lois du visage pâle... Jusqu'à perte de vue, l'horizon m'appartient, cette terre ancestrale a fait ce que je suis. Je suis, de la tribu, le chef des indiens, je suis comme la pluie... J'habite ici ! Sens-tu comme elle est froide, froide et sans vergogne, la pensée misérable et malsaine ? On la retrouvera, "where the fear is gone"... La hache de l'espoir est sculptée dans la pierre. Tu vois bien qu'elle tourne en rond cette putain d'histoire, aujourd'hui mon cœur est en colère ; Mon cœur qui n'a connu d'autre territoire que les rires de nos fils dans les yeux de nos mères... Jusqu'à perte de vue, cette terre m'appartient, l'horizon sidéral a fait ce que je suis. Je suis, de la tribu, le chef des indiens, je suis comme la pluie... J'habite ici ! J'habite ici ! J'habite ici ! J'habite ici ! Je suis comme la pluie !!!
5.
La colline 03:06
J'aimais regarder mon village, là-bas au bout de la colline, mais un jour ils ont mis des gardes et ils ont tracé une ligne. Sinueuse comme un serpent de barbelés autour de l'âme. Où sont passés les enfants qui jouaient, les chiens, et les femmes ? Où est passée la mer et où est passée la colline ? Viens voir où ils font la guerre, dis-moi si tu vois une ligne. Une autre que l'horizon, une qui tourne au fond d'une boîte, qui tourne comme un mur de prison pour enfermer des lignes droites. Où est passé mon village, et où est passée ma colline ? Dis-moi, c'est quoi ce marécage ? Avant c'était presque une ville ; Poussiéreuse comme ma mémoire, quand j'avais versé des larmes. Dis-moi où s'est caché l'espoir, dis-moi où sont cachées les armes... Les armes ont dû passer, elles ont dévasté la colline. Viens voir, viens voir ce qu'ils ont fait, viens voir du haut des pyramides. Combien de siècles nous contemplent ? On dirait le château d'un nain... Dis-moi qui a bâti ce temple, avant c'était presque un jardin. Un jardin comme dans ma mémoire là-bas au bout de la colline, un jardin tout au fond du soir accroché aux pierres d'une vigne. Où est passée la rivière qui coulait aux yeux de ma mère ? La rivière qui bordait l'espoir qui ruisselait dans son regard... Il n'y a plus de rues dans mon village, il n'y a plus d'arbres sur la colline Il n'y a que des rides à mon visage et du feu dans ma carabine... J'aimais regarder mon village, là-bas au bout de la colline, avant, c'était un paysage... Il a sauté sur une mine...
6.
Le corridor 03:22
Il ne me reste plus qu'un peu moins d'une heure, juste le temps que tu changes ton humeur... Mes yeux ne servent à rien si c'est toi qui pleure; Sèche tes larmes car aujourd'hui c'est moi qui meurs... Personne ne viendra me dire ce que sera demain, l'histoire d'un avenir qui jamais ne devînt ; Ils danseront sur les cendres de nos souvenirs... Dis-moi, ma chère et tendre, ne vois-tu rien venir ? Au bout du corridor, où il est déjà l'heure, scintille le cuivre et l'or d'un fil conducteur ; Mes tremblements seront vains si c'est toi qui a peur, sèche la moiteur de tes mains... C'est moi qui meurs... Personne n'osera me dire qui, du mal ou du bien, triomphera dans le chaos du jour qui vient. Ils s'en iront dans les brumes électriques sans espoir ; Moi je traverse le Styx sous un soleil noir... Leurs yeux ne servent à rien, ni leurs mains, ni leur cœur ; Ce monde n'est plus le mien, aujourd'hui c'est moi qui meurs...

credits

released February 14, 2014

Réalisation & direction artistique :
MATHIEU PIGNÉ & GUILLAUME LEBOUIS
Enregistré & masterisé par GAËTAN LE CALVEZ
Mixé par ANTOINE GAILLET

Chant, guitare, chœurs : Akim Amara
Guitare, claviers : Fabien Senay
Guitare, claviers, chœurs : Matthieu Forest
Batterie : Mathieu Pigné
Basse, claviers : Ludwig Brosch

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Amara France

"Des rencontres, des visages, des navires qui coulent, des épiphanies de comptoir et des instants chavirés : de tout ça est né Amara, bien-nommé groupe mené par la verve à sang chaud du bordelais Akim Amara, ex-Crésus et peut-être dernier des songwriters habités de France. Après Murat et Dominique A, il faudra compter sur lui pour trouver de la prose avec des tripes dedans." ... more

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